Dix motivés (fêlés) se sont inscrits pour la Cap Nore 2023. De retour en terre connue, il est temps de faire le bilan de cette aventure aux odeurs de thym, corbière, sueur et dépassement de soi. Mélange hétéroclite et détonnant, à priori adapté à tout sportif festif et aventureux...
Les dix en question par ordre alphabétique:
Benoît, Bernard, Eric, Franck, Gilbert, Jean, Julien, Ludo, Xavier, Yannick
NB: Julien, là encore, tu es derrière Jean 🤣
Antoine était prévu de la partie mais abandon sur blessure juste avant le départ, zut ! 😓
Cap Nore, comme son nom l'indique, c'est une rando au sud du centre de la France qui est Plougastel, ce petit village d'irréductibles insoumis.
Plus précisément Cap Nore est une magnifique organisation de randos VTT, en pays cathare, près de Carcassonne, au pied du pic de Nore (le fameux), là où il fait chaud, très chaud ! 🔅
Nous voilà parti vendredi 16 juin pour 9h de route d'après notre président, finalement 12h, c'est pas grave il a dû payer l'apéro à l'arrivée !
On avait prévu les choses comme il faut: gîte tout confort pour 10, remorque pour vtt, le drive pour les courses sur la route, un tricount, des munitions et aucun oubli, pas même un pneu, une chaussure, une clé de 12: manquait rien !
Après une soirée plutôt calme (les excès se payent cash...), nous partons le lendemain matin pour une rando locale sous la direction de Gilbert. L'idée est de prendre la température au sens propre comme au figuré, de l'environnement. On oublie la boue froide finistérienne (je caricature), bonjour la caillasse, les épines et la chaleur. On a dû faire 30km avec un peu de D+, mais sous 35 degrés, l'idée est de ne pas se carboniser pour le lendemain. J'ai quand même réussi à creuver sur le flanc et faire un soleil: heureusement j'avais de bons mécanos avec moi ! Gilbert semble avoir eu chaud quand même...
Après-midi tranquille à préparer les vtt, surtout celui de Bernard qui peut dire merci à Ludo et Juju sans quoi il faisait seulement 20 km grand max le lendemain (freins complètement bloqués, en descente il était obligé d'envoyer !)
On va récupérer nos dossards sur le site (une petite boutanche de Corbière offerte, cool) et on regarde arriver ceux qui faisaient la Deval'Nore le samedi. La Deval'Nore, c'est les 28 derniers kms de la rando du lendemain, en descente (1350m D- 400m D+), qu'on pouvait faire le samedi aussi.
Je regarde les mecs qui arrivent et je constate qu'ils sont tous en "tout suspendu", et dans un état de fatigue... Je vais voir un p'tit gars de Saint Divy (coucou Nico) que j'aperçois et je l'interview pour les premières impressions: je retiens "très engagé". Pour Ludo je m'inquiète pas, pour moi, qui suis à l'autre bout de l'échelle de richter en termes de compétences de descente, je commence à flipper... Il est temps de prendre une bière, puis une autre...
Un joli petit resto dans la montagne le soir, et zou au dodo pour un réveil à 5h40.
Hé oui, ceux qui partent pour le 100km et ses 3200m de D+ partent entre 6h30 et 7h, le 70km et ses 2300m de D+ entre 7h et 7h30. On part tous ensemble à 7h !
Les circuits se divisent rapidement entre le 70 et 100: Jean, Gilbert, Yannick et moi sur le 70, les autres sur le 100. Du coup on ne se voit plus beaucoup, et dans les groupes, ça explose vite en fonction des niveaux du moment, ce qui fait qu'on arrivera tous au compte goutte sous le portique d'arrivée.
Dans le groupe des 100km, seuls Ludo, Julien et Benoît je crois on fait le circuit en entier: énorme 💯! Les autres ont coupé un peu sur les ribin du 70km pour être sûr d'arriver entier et lucide en bas, ce qui n'était pas évident. Dans le groupe des 70km, tout le monde est arrivé en haut (yes !) mais Gilbert a préféré couper la descente par la route. Pas la forme ce jour-là (genou en vrac, coup de chaud la veille).
Sinon côté paysages, pas trop eu le temps de voir à cause du champ de vision complètement réduit par l'effort. Heureusement que certains ont fait des photos. Mais il paraît que c'était magnifique.
Pour ma part, arrivé en haut, j'étais tout simplement au bout de ma vie, j'étais quasi tétanisé par la descente. Du coup j'ai suivi les conseils d'un gars de Lampaul-Plouarzel (encore un breton perdu) qui était monté avec moi, pour la descente: "fait des pauses entre les ravitos, vas-y molo, et ça le fera crème", bon il avait un tout suspendu et c'était la 3ème fois qu'il faisait cette rando.
Arrivé en bas, après deux chutes dont un soleil dans les pierres sans me faire mal, je passe l'arrivée sur les rotules. Plus jamais de montées et plus jamais de descentes 😫. Avec du recul, le plus gros kiff aura été pour moi le dépassement de soi, du début à la fin 😋.
Tout le monde arrive entier, avec la banane (plus ou moins). BBQ du soir mérité. Retour le lendemain: 11h de debrief dans la voiture.
Un WE d'enfer 🚵🤪
NB:
Les ravitos de la Cap Nore: énormes !
